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Mary-Kate "Maka" Tytree [Joker des Noirs]

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Mary-Kate "Maka" Tytree [Joker des Noirs] Empty Mary-Kate "Maka" Tytree [Joker des Noirs]

Message par Maka T. Mer 13 Fév 2008 - 22:21

Nom : Tytree

Prénom : Mary-Kate

*Surnom : Maka

Sexe : féminin

Groupe : Jokers

Date de naissance : La même que Rony, un 15 décembre, il y a très longtemps...

Âge : Elle a l’air d’avoir 16 ans mais a plusieurs milliers d’années

Poste/métier : Joker/Déesse des Noirs

Goûts : Ses couleurs préférées sont le rose et le vert clair. Elle aime bien les pavots, coquelicots et pivoines. Le poirier est son arbre préféré et la lavande sa plante. Le sucré est sa saveur préféré. Elle adore écouter de la musique et son instrument préféré est l’accordéon. Mary-Kate aime bien les pâtes et autres féculents. Elle apprécie aussi le gingembre. Pour boisson, elle préfère le thé de Chine. L’odeur de l’encens lui plait beaucoup. Les émeraudes et les agates sont ses pierres préférées. Bien entendu, elle aime ses peuples, sa sœur, etc.

Pouvoir : Tous, bien entendu!

Animal : Macaque (toutes les espèces connues et répertoriées)

Psychologie : Par où commencer? Tout d’abord, il faut savoir qu’elle est très complexe et contradictoire. Elle est assez nerveuse et peureuse. Elle n’aurait pas peur dans le noir, ne vous méprenez pas. Ce qui la terrifie, c’est la vie, sa vie. Ça l’effraie parce qu’elle ne peut pas en avoir le plein contrôle. Elle a peur de se faire mal, peur qu’on lui brise le cœur. Alors, pour contrer tout cela, elle ment. Elle ment à tout le monde mais surtout à elle-même.

Maka se cache derrière une façade froide et sournoise. Elle se fait plus dure, sarcastique et égoïste qu’elle ne l’est en réalité. Elle se veut égocentrique, perspicace, persuasive et désinvolte. Mais les mensonges ont un prix et l’ont rendu sensiblement paranoïaque. Le joker préférerait mourir plutôt que d’avouer sa véritable personnalité.

Elle ne ferait pas la moitié de ce qu’elle dit mais essaie d’y croire. Peut-être cherche-t-elle vraiment à devenir cette personne qu’elle a créée. Mais même si elle se donne des airs cruels, elle restera toujours tendre à l’intérieur. Cependant, pas question de l’admettre!

Dépendamment de son humeur du jour, elle peut très bien décider de tuer tout son peuple ou, au contraire, les aider au maximum dans leur recherche du bonheur. Mademoiselle peut passer de déprime à extase en quelques minutes et il ne lui en faut pas beaucoup pour passer de l’un à l’autre. Elle peut être très calme ou devenir agressive et violente.

Le joker déteste totalement qu’on lui dise quoi faire. Elle ne fait confiance à personne, surtout pas à elle-même. Elle n’accepte pas ses peurs et se méprise, ce qui la rend parfois très triste. Elle est incapable de s’assumer et se laisse porter par le pantin qu’elle a imaginé. Il est devenu tellement parfait que personne ne connaît la vraie Mary-Kate.

Elle aime bien la compagnie des gens mais a tendance à rester seule parce que, selon elle, ils ne peuvent pas la comprendre. Elle a aussi peur de s’attacher à quelqu’un qui ne voudrait pas d’elle. Ce qui équivaudrait à souffrir.

Bref, Mary-Kate a peur de vivre, de faire des expériences, bonnes ou mauvaises.


Physionomie :

Son apparence change au gré de son bon vouloir, cependant elle garde une certaine allure, qu’elle semble préférer aux autres. Peut-être est-elle plus proche de son véritable aspect, qui sait? Le Joker a les cheveux bleus. Bon, en fait, presque tout sur elle st bleu –sauf sa peau, remarquez. Son teint est très pâle, blanc bleuâtre. Ses cheveux lui arrivent au milieu du dos et sont bien droits. Ses iris ne sont pas très nets, mais ne vous y tromper pas, elle voit tout. Elle s’habille généralement avec des vêtements commodes aux royaume qu’elle visite mais lors d’une visite « officielle » ou d’une apparition mystique (auxquelles elle se plait à être le moins claire possible…), elle revêt sa robe de cérémonies, comme elle l’appelle. En ces occasions, elle se dessine aussi des dessins bizarres sur le corps, juste pour le pur plaisir de voir les As se décerveler à essayer de leur trouver une interprétation. Calme, elle mesure environ 1m60. Énervée, elle peut se grandir de 2 mètres, pour effrayer (ou compassée un manque d’autorité flagrant…). Et comme c’est très impoli de demander son poids à une demoiselle, il est inconnu. Et de toute façon qui ça intéresse vraiment? (À part la centaine d’As fous furieux qui attendent qu’elle daigne bien leur apparaître…)



Histoire :

Terre, Année 1990 après J-C, Amérique du Nord, Canada, Québec, Québec

Mars 1990

Par une belle soirée du mois de mars, un homme entre dans un bar du Vieux-Québec. Il est jeune, dans la vingtaine, et fini un diplôme en agronomie. Mais oublions ses études et observons-le d’un peu plus près. Il s’appelle Alain Lavergne. Il habite un petit appartement sur la rue Champlain, avec un de ses anciens amis du secondaire. Ancien, parce que depuis qu’ils habitent ensembles, Alain le trouve exécrable. Parce monsieur Bruno ne veut pas payer son loyer. Il ne gagne pas assez le monsieur...

Alain se paie un verre. Il a l’impression que l’université ne finira jamais. L’agronomie l’ennui. Quand il était petit, il voulait devenir vétérinaire, pour aider les animaux. Mais son fermier de père en avait décidé autrement. Le jeune devait perpétuer la tradition familiale. Travailler à la ferme.

Une femme s’assoit à coté d’Alain. Ils ne se remarquent pas. Pourtant, ils ont beaucoup en commun. Carine Tytree est aussi en train de déprimer sur son avenir. Son fiancé lui avait promit de l’emmener étudier la psychologie en Europe. Il est parti en France durant un mois. Il n’est jamais revenu. Ça fait maintenant six mois que Carine dois survivre comme elle peut, sans un sou. Elle prend un verre à son tour.

L’homme en est à son cinquième. Il vacille légèrement sur son banc et accroche le bras de Carine. Elle lève la tête sans dire un mot. Leur regard est sans équivoque, désespéré. Ils se lèvent et partent ensemble.

Dehors, l’air est froid. Il réveille leurs sens engourdis par l’alcool. Ils parlent, rigolent, se bousculent. Ils se sentent bien ensemble en cette nuit glacée. Alain ouvre la porte de son appartement à Carine. Bruno n’est pas là.

***

Le café qu’Alain a préparé les réveille encore un peu. Leur nuit a été courte. Carine baille aux corneilles, elle s’endort. L’autre évite son regard, il a un peu honte. Il lui fait comprendre qu’elle doit s’en aller. Elle s’en fiche, elle rentre chez elle. Elle regrette aussi. C’était stupide d’en arriver là après seulement un soir. Un one-night oui...

La chambre est glaciale. Le chauffage ne fonctionne plus depuis quelques jours dans l’immeuble. Carine se glisse dans son lit et s’endort. Pourquoi avait-t-il fallu que Christophe s’en aille en France sans elle?

***

Juillet 1990

« Vous n’êtes pas malade madame. »

Cela fait quatre fois que le médecin répète la même chose à Carine. Et elle lui répète tous ses symptômes avec impatience. Le docteur lui sourit. Il est habitué à ce genre de comportement.

« Je vous répète que vous êtes en parfaite santé. Mais vous devrez faire attention à ce que vous manger et faites à l’avenir. Votre bébé pourrait ne pas l’apprécier. »

L’annonce fait l’effet d’une bombe sur la jeune femme. Elle vient d’avoir 21 ans et de trouver un travail convenable. Ce bébé n’est pas une bonne nouvelle du tout. Il ne peut pas être de Christophe... C’est donc l’erreur d’une de ses escapades d’un soir. Elle fait part de son désir de se débarrasser de son enfant. Encore une fois le médecin sourit, mais plus tristement.

« Il est trop tard maintenant, je suis désolé. Gardez-le jusqu’à la naissance et vous pourrez le mettre en adoption ensuite. »

Carine accepte la proposition à contrecœur. Elle a l’impression d’avoir un déchet à l’intérieur d’elle. Cet enfant n’a pas été créé dans l’amour et la tendresse. Il a été fait lâchement dans le noir, pour cacher les horreurs.

***

Décembre 1990, samedi le 15

« Bravo madame, ce sont deux filles. »

Carine les regarde avec tendresse. Plus question de s’en débarrasser pour elle. Les deux bébés ne se ressemblent pas. L’une à les cheveux foncés, bruns-noirs, l’autre les a plus pâles, châtains ou blonds. Mais elles avaient toutes les deux les yeux bleus. On aurait dit des sœurs, pas des jumelles. Les trois filles s’endorment, deux dans leur berceau et l’une dans un lit d’hôpital.

***

Août 1995, Rentré des classes

Les cinq dernières années n’avaient pas eu d’intérêt particulier dans la vie de Mary-Kate. Elle avait apprit à parler, puis à marcher, contrairement à presque tout les enfants. Ensuite, elle s’était mise à courir, gambader, tomber... Bref, à faire tout ce qu’un enfant de son âge fait. Elle était normale. Parfaitement normale. Sauf qu’elle n’a pas de père. Sa maman n’en parle pas beaucoup et tout ce qu’elle sait c’est qu’il a disparu avant leurs naissances. Bizarrement, Mary-Kate n’était pas très proche de sa sœur non plus. Ça ne la faisait pas souffrir, elle aimait mieux jouer seule. On ne se contredit pas soi-même.

La maternelle a quelque chose d’étrangement grandiose aux yeux de l’enfant. Comme si on l’acceptait dans le monde des grands. Tout le monde est son ami ou presque. Les enfants sont toujours tous amis entre eux, elle ne faisait pas exception, pas plus que Veronyka.

***

Décembre 2004, mercredi le 15

C’est leur quatorzième anniversaire. Elles ont mangé des macaronis. Ça ne les fait plus rire depuis longtemps. Mais elles ont gardé le surnom.

Alain est là. Carine l’a retrouvé ou inversement. Il était fâché de ne pas avoir su. Maka est fâchée elle aussi.

Onze année ont passées depuis qu’elle a commencé l’école. Elle se souviens de son primaire, c’était merveilleux. Au début, elle avait de la difficulté à l’école mais dès qu’elle comprit, elle devança aisément les autres et devint l’une des meilleures. C’était facile. Trop facile. Elle entra au secondaire, suivie de sa bande d’amies. C’est là que tout son beau monde s’écroula.

Les cours étaient toujours assez faciles, ça n’avait pas changé. Non ce qui était différent, c’était les gens. Ils devenaient étranges. Ses amies se séparèrent. L’une devint droguée, une autre lâcha l’école, deux partir au privé et la dernière se trouva d’autres amies. Mary-Kate se retrouva seule un moment. Elle se fit d’autres amies mais l’histoire se répéta, quoique légèrement différente.

Maintenant, elle est en secondaire deux. Elle désespère de trouver des gens normaux. Mary-Kate a aussi d’autres soucis. Outre les premiers balbutiements de la personnalité qu’elle se créera, elle se sens en train de changer. Physiquement bien sur, elle s’en fiche un peu, mais surtout psychologiquement. Elle ne fait plus ses devoirs, répond avec arrogance à ses professeurs et à sa mère, passe des journées entières à lire et écrit dans des tonnes de livres tous cadenassés.

Tout ce qu’elle y écrit, ce sont ses pensées, ses remords, ses rêves et ses cauchemars. Ce sont des journaux intimes, empilés les uns par-dessus les autres parce qu’elle les remplis à vitesse grand V. Elle se fiche de son anniversaire, de sa mère et de son père nouvellement retrouvé. Même Rony lui semble distante.

Maka se couche dans son lit. Elle pleure. Elle ne veut pas grandir. Ses anniversaires défilent les uns après les autres, chaque année plus épouvantable que la précédente. Rony, elle, a une vie merveilleuse selon Maka. Il ne lui arrive jamais rien d’horrible. Ce n’est pas son cochon d’Inde à elle qui est mort. Le fait qu’elle n’en aille pas n’est qu’un détail pour Mary-Kate. Rony a toute la chance et c’est injuste.

Le lendemain est un autre jour. Mary-Kate suit son plan normal de la journée : elle se lève à l’aurore, prend une douche, s’habille, déjeune et part pour l’école avec Rony. Bien sur, comme toujours, elle fait semblant que tout va bien. Pas question de se mettre les autres à dos à cause de sa propre tristesse. Elle sourit poliment à tous un et chacun mais ne peut s’empêcher de leur répondre parfois méchamment.

***


Dernière édition par Maka T. le Lun 21 Mai 2012 - 16:58, édité 3 fois
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Message par Maka T. Mer 13 Fév 2008 - 22:22

Décembre 2006, vendredi le 15

Mary-Kate est allongée sur le divan. Elle joue aux cartes sur son ordinateur portable. Elle n’a pas été à l’école aujourd’hui et elle entend sa mère demander conseille à sa sœur. Elle est si stupide. Le directeur a appelé avant que sa mère arrive. Maka a effacé le message du répondeur mais il avait appelé sa mère au travail. Carine ne lui a pas crié dessus. Elle a un peu peur d’elle se qui créé un léger sentiment de satisfaction en la personne de Mary-Kate.

Le pantin a remplacé le maître et il s’en plait vraisemblablement. La vraie Maka subit toute ses idioties sans broncher. Tant qu’elle n’a pas besoin de penser à Guillaume, tout fait son affaire.

Guillaume Roussel était le plus admirable imbécile de tout les temps dans le palmarès personnel de Mary-Kate. C’est d’ailleurs probablement lui qui avait poussé définitivement la marionnette sur scène au détriment de sa créatrice. Ils s’étaient rencontrés durant l’été 2005. Elle était tombée raide amoureuse, pour la première fois de sa vie. Il n’y avait pas de raison particulière. Son prof de bio aurait interpellé les « hormones qui poussent à la reproduction de la race » mais Maka n’écoutait plus ses profs depuis quelques années déjà. Elle passait ses cours grâce à ce qu’elle lisait dans ses livres. Elle était probablement plus calée que si elle avait suivi le cours régulier. Mais revenons à Guillaume.

Monsieur Roussel avait plus d’ex à son actif que tout les autres gars de sa classe mit ensembles. Mary-Kate ne s’était pas méfié. Il l’avait repéré au premier coup d’œil, comme un chasseur expérimenté repère sa proie. Guillaume lui avait laissé croire qu’il était tombé amoureux d’elle. Ils commencèrent à sortir ensemble en avril. Ce fut probablement une des périodes les plus heureuses de sa vie depuis longtemps et ça chassa presque son pantin. Presque parce que l’on ne se débarrasse pas aussi facilement d’une chose aussi finement sculpté et avec autant d’attention.

Un soir, en rentrant, le goût lui prit d’aller faire une surprise à Guillaume. Il était majeur et habitait seul dans un petit appartement. C’était le 15 juin 2006. Elle entra doucement et se cacha dans la penderie de la chambre. Il arriva un peu plus tard. Elle sourit en l’entendant parler et rire, il était sûrement avec un de ses amis. Mais une voix féminine lui confirma le contraire. Puis une autre voix masculine lui fit froncer les sourcils : combien étaient-ils là dehors?

La suite fut très rapide et floue. Mary-Kate sortit du garde-robe et elle tomba sur son copain, une fille et un autre gars, tous à moitié nus. Si elle les connaissait, elle ne les avait pas reconnus. C’aurait pu être sa sœur qu’elle ne l’aurait pas vu. Tout ce qu’elle savait c’est qu’il s’apprêtait à la tromper avec les deux autres. Elle était partie, moitié courant, moitié pleurant.

Elle n’avait rien dit à personne, ce n’était pas de leur affaires. Les pages de ses livres avaient épongés sa tristesse et sa fureur. Elle les avait ensuite brûlé, de peur que quelqu’un les lise. Elle avait passé un été horrible, enfermée dans sa chambre à jouer aux cartes sur son ordinateur. Elle ne faisait que ça. Lire, écrire, jouer aux cartes. Elle mangeait aussi, un peu. Et parfois dormir lui passait par la tête. Mais avant qu’elle ne le fasse...

L’école avait fini par recommencer. Secondaire quatre. Toujours aussi facile, jamais besoin d’écouter. Elle sautait les cours d’éducation physique, n’allait pas à ses convocations chez les surveillants et n’emportait jamais rien en cours. L’école la ficha à la porte. On l’envoya dans une autre école, pour enfants à problèmes. Enfant! Le mot l’avait révolté. Elle était sans doute beaucoup plus mature que nombre d’adultes. Elle rencontra plusieurs psychologues. Elle ne leur répondit même pas lorsqu’ils la questionnèrent. Ils écrivirent, les uns après les autres, « refus de collaborer » sur son dossier. Elle n’en avait rien à foutre. Qu’est-ce que ses stupides d’adultes auraient pu lui faire de toute façon? Elle les terrifiait.

Oui, Mary-Kate faisait peur à tout ses tuteurs. Ils n’avaient qu’à la regarder dans les yeux pour voir comment elle se fichait de tout. Il l’avait vu décapiter un rat vivant en cours de biologie. Elle l’avait peut-être volé avant qu’il ne soit gazé. Deux semaines de retenues auxquelles elle ne s’était pas présentée. Le téléphone n’en finissait plus de sonner chez elle pour dire à sa mère de la raisonner. Veronyka s’était définitivement éloignée d’elle... à moins que ce ne fût le contraire.

Mary-Kate leva les yeux de son écran. Elle avait encore gagné. Rony s’assit en face d’elle et la regarda. Maka lui fit une moue dédaigneuse et recommença à jouer. Mais quelque chose clochait. Il y a toujours quelque chose qui cloche.

« Mary-Kate... »

Sa mère s’adresse à elle de cette voix douce qu’elle ne lui connaît pas. L’adolescente s’alarme. Deux hommes en habit la regardent. L’un a des feuilles dans la main. Maka regarde tour à tour sa mère et sa sœur. Qu’est-ce qui se passait dans cette maison de fous?

« Ces messieurs désirent te parler. »

Mary-Kate ferme doucement l’écran de son portable. Elle croit que ce sont encore ces foutus psychologues...

***


Février 2007, un jour pluvieux

« Je lui ai dit d’aller se faire foutre mais je ne pensais pas vraiment qu’il le ferait! »

Le ton est grinçant, agacé. C’est que ça fait plusieurs fois qu’on l’interroge sur cette affaire. Un garçon de son école avait voulu la connaître un peu trop à son goût et elle l’avait envoyer promener de cette façon. Sauf que le garçon l’avait vraiment fait. Depuis le pont de Québec. L’inconscient!

La personne qui met Mary-Kate en rogne n’est autre qu’une de ses camarades de classes à qui elle devait un ou deux trucs. Pour rembourser ses dettes, elle lui raconte pour la millième fois l’histoire sordide de Tom Thériault. L’autre argumente : elle croit vraiment que c’est Maka qui a poussé le garçon au suicide. Mary-Kate s’ennuie. Elle la plante là et file en cours.

C’est inintéressant, comme d’habitude. Lorsque la cloche sonne, elle sort sans se presser. Un garçon l’aborde avec un sourire :

« J’ai entendu dire que tu aimais écrire. Ça te plairait de faire partie du journal de l’école? »

Maka le jauge du regard avant de répondre. Il n’a pas l’air de se moquer d’elle. Il semble même... honnête! Mais le fait qu’il soit dans cette école, pour adolescents délinquants (ou quelque chose du genre), prouve qu’il ne faut pas se fier aux apparences.

« Alors? »

Elle accepte finalement. Ça lui donnera quelque chose à faire durant les cours... Mikaël, puisque c’est son nom, lui remet une feuille avec quelques sujets.

« Prends ce qu’il te plait et fait moi un article. Je veux voir à qui j’ai affaire... »

Il lui fait un clin d’œil et s’éloigne. Mary-Kate quant à elle, reste plantée là, abasourdie. Mikaël a une personnalité assez... énergique!

***


« Mikaël! »

Mary-Kate lui attrape le bras. Elle a du courir dans toute l’école pour le trouver. Il lui fait un de ses grands sourires et attend patiemment qu’elle reprenne son souffle. Il prend les feuilles qu’elle lui tend. Maka se mord les lèvres pendant qu’il lis. Après avoir fini, il lui jette un coup d’œil.

« C’est toi qui a écrit ça? »

Mary-Kate s’affole : c’est si mauvais? Elle marmonne un petit oui presque inaudible. Mikaël la prend par les épaules et son sourire s’élargit (si c’est encore possible...).

« C’est vraiment très bien! Bienvenue au journal ma chère. »

Et sur ces mots il tourne les talons, le texte à la main. Mary-Kate pense que c’est probablement la seule personne qui réussisse à la surprendre à tout les coups...

***


Août 2007

Mary-Kate regarde son sang former une mare autours d’elle. Elle voit sa sœur dans le miroir da la voiture. Elle est morte. En avant, ce qui a été Mikaël ressemble à un gros morceau de viande hachée. La journée avait pourtant bien commencée...

Il faisait beau et chaud quand Mikaël avait appelé Mary-Kate pour les inviter, elle et sa sœur, à aller au parc aquatique. Ils étaient devenus amis pour on ne sait trop quel raison mais les trois s’entendaient à merveille. Même que Maka soupçonnait une autre sorte de relation entre sa sœur et son meilleur ami... Tant mieux pour eux!

Don Mikaël était passé les prendre. Veronyka s’assit à coté de lui dans l’auto, Mary-Kate en arrière. Il démarra au quart de tour et fila vers l’autoroute. Le reste fut totalement confus. Un camion leur klaxonnait avant de leur rentrer dedans à toute vitesse. Mikaël et Rony eurent la chance (?) de mourir sur le coup. Mary-Kate, elle, se vidait de son sang en attendant de mourir.

L’ambulance arrive enfin mais il est déjà trop tard. Les passagers ont tous trépassé.

***


Nul part

D’une certaine façon, Mary-Kate n’était pas vraiment morte. Veronyka non plus. Elles ont créé Decenta Emdor parce que l’éternité est long et que le vide est ennuyant. Et depuis sa création, Maka essaie d’oublier sa vie de terrienne pour se consacrer à ses devoirs de Joker.

Il est permis de supposer qu’elle choisi les cartes en souvenir de son jeu préféré. Mais Maka est Maka et avant que l’on comprenne chacun de ses choix, faits et gestes...


*Autres : C’est la sœur jumelle non-identique de Veronyka.
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