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Que se passe-t-il dehors ?

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Que se passe-t-il dehors ? Empty Que se passe-t-il dehors ?

Message par Densanki Mar 29 Juil 2008 - 16:09

Comme d'habitude dans les locaux, l'ambiance était chaleureuse –pour ne pas dire bruyante et animée. Du moins à l'étage dont Densanki avait la charge. Elle les connaissait presque tous, d'ailleurs … Cela faisait quelques temps qu'ils n'avaient pas été mutés. Elle s'autorisa une pause de quelques secondes pour contempler l'ensemble de la salle.

La plupart des informaticiens étaient assis, mais une minorité s'était levée, discutant avec des amis, les aidant, leur expliquant tel ou tel point obscur qu'il ne comprenait pas … Densanki sourit en soupirant silencieusement. Elle aimait vraiment son travail …

Des bruits venant de l'extérieur la tirèrent de sa courte rêverie. Cela la surprit ; ils n'entendaient jamais de sons comme ceux-ci, et elle pesait son "jamais". Ils étaient tout de même au septième sous-sol !...

D'ailleurs, les discutions stoppèrent. Que se passait-il ? Les regards convergèrent vers Densanki qui avait le sentiment que quelque chose de vraiment important était en train d'être commis. Elle composa le numéro de Christos, lui demander ce qu'il y avait dehors …

… Aucune réponse. Non, Christos ne daignait pas répondre.


*J'espère qu'il a une bonne raison … Sinon il va devoir m'expliquer non seulement ce qu'il se passe dehors, mais aussi pourquoi il me répond pas …*

Malgré ces pensées amusées, une boule d'angoisse se formait dans la gorge de la contrôleuse système, tandis que les bruits devenaient de plus en plus forts … Elle réussit tout de même à dire :

"Je vais voir." dans son micro.

Il y eut quelques chuchotements se demandant ce qu'il se passait, mais déjà Densanki était partie. Comme d'habitude, elle récupéra l'ascenseur qui passait justement à ce moment-là. À l'intérieur de celui-ci, une seule question tournait en boucle dans son esprit : mais que se passait-il ?!

Elle inspira un bon coup avant d'ouvrir la porte et de sortir de son cocon insonorisé.

Elle avait bien fait. À peine après avoir fait trois pas en dehors de l'ascenseur, dans le rez-de-chaussée, elle entendit les bruits, en dix fois plus forts. Échos de destructions. Il fleurait une odeur de sang … Dire qu'elle n'était pas encore sortie …

Heureusement que Densanki était de nature calme –parfois, on pensait qu'elle avait vraiment du sang froid. Elle poussa la deuxième porte qui la séparait du monde extérieur, et vit Pesda. Enfin, un échantillon seulement s'offrait à ses yeux. Elle resta figée, ses yeux balayant sans qu'elle ne le veuille vraiment le décor.

Elle entendait des cris. Baissant les yeux devant elle, elle vit un cadavre. C'était la première fois de l'année, et même de sa vie, mais bizarrement, elle ne pensa pas à faire un vœu. Elle serra sa main sur son cœur, portant l'autre à sa bouche. Aussi loin qu'elle porta le regard, c'était pareil. La ville était prise d'assaut. C'était la guerre. La guerre, avec plein de morts et tout. Ce n'était pas encore fini, d'ailleurs. Mais comment tout cela avait pu arriver ? Comment cela avait pu arriver sans qu'elle ne s'en aperçoive ?...

Une femme passa devant elle en courant. Elle faillit ne pas la remarquer, et quand elle la vit, elle ne s'arrêta qu'un instant avant de repartir, pour lui hurler au visage, complètement paniquée :


"Sauvez-vous ! Ce sont les Métissés ! Ils nous attaquent !!"

C'était donc bien la guerre. Mais si ce n'était pas encore fini, elle pouvait encore faire quelque chose. Oui, elle devait faire quelque chose pour aider.

Elle se releva au prix d'un gros effort, remarquant par la même occasion que ses jambes l'avaient fait tomber. Ne pouvant détourner le regard de la scène d'horreur, elle chercha la porte à tâtons, et quand celle-ci s'ouvrit, elle tomba en arrière. Elle reprit ses esprits, se releva une deuxième fois, et appela l'ascenseur.


*Vite !*

Quand il arriva, Densanki se rua à l'intérieur, et appuya sur les boutons pour descendre au septième sous-sol. Qu'allait-elle dire à ses subordonnés ? À ses camarades ?... Elle ne savait pas !...

Arrivée dans la salle, tous l'attendaient avec un silence de mort –qui convenait bien à l'extérieur, soit dit en passant. La chef dit tout simplement, presque brutalement –elle ne savait pas comment faire d'autre :


"C'est la guerre. Les Métissés nous attaquent."

D'abord, un silence, de nouveau. Puis quelques chuchotements. Et cela partit. Les contrôleurs systèmes s'étaient presque tous levés, parlant, se disputant, criant pour se faire entendre … Oui, ils se disputaient : la plupart des contrôleurs systèmes étant Métissés, ils se demandaient s'ils n'allaient pas rejoindre l'armée adverse … Tout l'étage paniquait, hurlait, s'agitait dans tous les sens en une grotesque parade sans queue ni tête.

Densanki resta pantoise. Elle ne pensait pas qu'ils réagiraient comme cela … pas comme de simples … imbéciles … Même ses amis, ses camarades, tous étaient dans la mêlée … Et elle, la chef, ne savait pas quoi faire, quoi dire … Ses bras pendaient mollement le long de son corps. Quoi faire ? Quoi faire ? La contrôleuse système restait terriblement coite, mais plus qu'elle, c'était la jeune fille de 17 ans qui l'était.

Inconsciemment, un mot sortit de sa bouche. Un seul.


"Stop."

Personne n'aurait dû l'entendre. Mais peut-être était-ce par charisme, peut-être par amitié, ou encore par surprise qu'un tel mot ait été dit, toujours est-il que la salle se tut et se figea. Profitant de l'effet de surprise et du silence produit, elle enchaîna, ses mots lui revenant :

"Nous sommes des contrôleurs systèmes. Nous avons le pouvoir d'isoler des parties de la ville. Et par conséquent, de protéger des vies. Vous m'entendez ? Sauver des vies ! Dès maintenant, c'est votre tâche. Avec le contrôle de la ville, de votre section, débrouillez-vous pour qu'il y ait le moins de morts possibles. Ensuite ? Ensuite, faites ce que vous voulez. Restez ici, partez avec les Métissés, ou autre part. Moi, je m'en fiche. Moi, je sais où est mon devoir."

À présent, c'était aux autres d'être silencieux et hébétés. Les camarades de Densanki ne pensaient pas qu'elle puisse dire quelque chose de si intense. Ceux qui ne la connaissaient pas furent conquis par son envie de protection. Et enfin, ses meilleurs amis surent que tous, ils l'avaient vraiment énervé.

Se regardant les uns les autres, ils s'excusèrent, et se remirent au travail que leur avait assigné Densanki. Après tout, c'était leur chef. Certains s'y mirent même avec le sourire.

Karyn revient s'asseoir à sa place habituelle, à côté de Densanki.


"Merci.", dit-elle simplement en souriant.

D'abord étonnée, Densanki finit par lui rendre son sourire, et lui répondit sur le même ton :


"De rien !"

Elle repensa à ce qu'elle avait vu dehors. Sûr, elle serait plus utile sur le terrain –surtout que son traqueur ne lui répondait pas … S'équipant cette fois-ci de son uniforme de sortie et de son ordinateur portable, elle ressortit après les avoir informé de ses intentions. La première fois elle s'était laissée prendre, mais pas une deuxième fois. Son sang-froid reprit le dessus, et elle poussa ses deux portes la tête haute.

[Je ferai sans doute un autre topic pour ce qu'il se passe après, mais là je suis trop fatiguée XD]
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