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Le sang de la terre. [CLOS]

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Le sang de la terre. [CLOS] Empty Le sang de la terre. [CLOS]

Message par Jackal Sam 13 Sep 2008 - 0:23

Le jour se lève tranquillement sur Ebluc, le continent des Trèfles. Chaque endroit de Decenta Emdor recèle en lui une beauté infinie, et le territoire des Trèfles ne fait bien évidement pas exception. Imaginez de verdoyantes forêts à perte de vue... La beauté et le silence de ces grands espaces qui n'ont jamais connus l'empreinte humaine. Ou plutôt si, les Trèfles vont et viennent dans ces majestueux espaces, mais ils avancent tout doucement... Comme les proies qu'ils chassent, ils ne font qu'un avec leur environnement. Les animaux de toutes tailles, et de toutes les couleurs s'éveillent tranquillement, les uns partent en chasse, d'autres vont boire, tandis que des oiseaux multicolores volent dans tous les sens, sous le regard émerveillé des quelques habitants de la jungle qui ont la chance de voir ce spectacle haut en couleurs. Les hommes de la capitale aussi avaient reçu la visite d'un oiseau, celle d'un oiseau du malheur qui s'était glissé à la faveur de la nuit ; et qui était depuis longtemps parti, laissant de nombreuses personnes dans le désespoir et la douleur.

Le peuple Trèfle vit en harmonie avec la nature, plus que tous les autres peuples de Decenta Emdor. Créé par le grand Joker noir Maka T., ce peuple représente a lui seul toutes les vertus de leur élément, la terre : solide,
généreux, calme mais en même temps terrible si on l'attaque. Ce peuple ne sera sans doute jamais le premier à partir en guerre, mais il serait fou de le croire capable de pardonner une agression, autrement que dans le sang. De plus, contrairement aux sociétés ou l'individu est tout, et la communauté n'est rien, les Trèfles pensent et agissent comme un tout, un roc que nul homme ne saurait ébranler. Et pourtant...

Dans la société des Trèfles tout être, homme ou femme, peut trouver une place, selon ses talents ou sa motivation et s'il ne trouve pas, on lui en crée une. Gillian n'avait pas eu besoin qu'on lui en crée une, depuis qu'il était tout jeune, il voulait protéger son peuple qui était plus une grande famille qu'autre chose. Et il avait bien réussi jusqu’à présent, à maintes reprises il avait montré un courage et un sang froid a toute épreuve.
Mais là !!! C'était plus qu'il ne pouvait supporter, et il fit de grands efforts pour ne pas vomir devant la monstrueuse scène qui s'étalait devant ses yeux et qu'il ne pourrait jamais oublier.

Au sommet de la petite pyramide, qui servait de temple, le grand prêtre avait été assassiné. Mais pouvait-on parler d'assassinat devant la scène qui se présentait a eux ? Les membres du prêtre avaient été tranchés en petits morceaux, que la mort avait du être horrible et douloureuse, le sang s’étalait en une gigantesque flaque à leurs pieds. Ici et là, des statues de pierre semblait sortir des murs, sans doute le prêtre, avait il voulu des gardiens pour se protéger, mais de toute évidence il n'avait pas eu le temps de s'en servir. Le buste du prêtre trônait au milieu de la pièce, trempant dans ce qui avait encore été son sang il y a peu. En examinant de plus près, les gardes virent que la langue avait été coupée et les yeux arrachés : à la place on avait mis un rubis dans chaque œil. Le malade qui avait fait cela avait dû bien prendre son temps car il avait aspergé du sang un peu partout dans la pièce, et avait répandu comme s'il s’était agi d'offrandes le cœur et toutes les entrailles du prêtre sur l'autel.

A défaut de savoir pourquoi quelqu'un avait fait cela, les gardes avaient trouvé sur le dos de la victime des inscriptions tracées à même la peau, encore sanguinolente, où l'on voyait un immense carreau. Fou de colère et de rage, Gillian réfléchissait : cela semblait absurde de penser que ce meurtre était l’œuvre d'un carreau, pourquoi un assassin signerait-t-il ses crimes, pourquoi ne pas être plus discret ? Qui serait assez fou pour agir de la sorte ? Voyant qu'il était de plus en plus perdu, Gillian frappa le mur de toute ses forces et hurla à ses amis et camarades :


Qui que se soit, celui qui a fait cela le payera au centuple, c'est la guerre mes frères, la GUERRE !

Et personne ne sembla remarquer dans toute cette agitation qu'un grand aigle s'était posé sur un arbre, loin des regards indiscrets, et observait la scène avec ses yeux perçants. Mais cet aigle était bizarre, en s’approchant on aurait persique pu pensé qu'il souriait, mais ce serait plutôt étrange pour un aigle.
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