Après la première bataille [CLOS]

Les deux pieds solidement enfouis dans la neige, Serra attendait le retour de Gareth en observant l'horizon. La silhouette ramassée de Pesda se dessinait sur le fond anthracite du ciel brumeux, mais la cité ne paraissait plus froide et gelée comme elle l'avait paru il y avait encore peu de temps. La ville était plus proche de la fourmilière mi-ravagée mi-incendiée que d'une hautaine capitale technologique. À cette distance, on n'entendait pas les cris, seuls les mouvements parvenaient aux yeux de l'observateur, mais dans le fond c'était bien suffisant.

Serra frissonna, et tenta maladroitement de resserrer les pans de son manteau avec sa main valide. Elle portait son bras gauche en écharpe, mais considérait la blessure comme peu de choses vis-à-vis du résultat de l'invasion. Les Piques s'étaient certes défendu, et même plutôt mieux que ce à quoi elle s'attendait, mais les dégâts étaient énormes, et l'effet de panique plus encore. La jeune femme eut un sourire sans joie. Les Piques venaient d'apprendre la peur ...

Serra se retourna au son des pas de Gareth, qui s'approchait en boitillant. L'homme s'inclina, puis fit son rapport à la jeune femme. Les pertes étaient énormes ... dans les deux camps. Cependant les Piques étaient en train de repousser les dernières troupes Métissées encore dans l'enceinte de la ville.

"Nous sommes contraints de nous replier, ma Dame. Maintenant ils s'organisent et leur technologie nous surpasse ..."

Serra plissa les lèvres en réfléchissant.

"Au point où nous en sommes, nous ne pouvons pas en rester là et leur donner l'occasion de se reconstruire. Nous devons les achever maintenant ! ... Le problème, ajouta-t-elle pensivement, c'est que tu as raison : ils sont aux abois et mieux armés que nous. Nous ne pouvons plus foncer tête baissée comme nous l'avons fait aujourd'hui ..."

Elle secoua la tête, faisant valser ses longs cheveux couleur sang.

"Rassemble les troupes. Nous nous replions sur le camp pour préparer la prochaine attaque. Je dois en discuter avec mes généraux ..."

Gareth s'inclina et partit transmettre les ordres de la jeune femme.

Serra resta seule, perdue dans ses pensées face à l'horizon rougeoyant.

Revenant du centre des terres Métissées d'une... soit disant ''discussion'' avec la déesse noire. Elle voulait de l'aide... et sous un ensorcellement que nulle magie n'aurait pu faire Zoveda, l'ennemis jurés de la déesse, avait belle et bien dit oui.

L'Excuse avait senti quelque chose qui se passait sur ce continent. Comme un appel faites de plusieurs morts. Une genre de force vital qui s'éteignit. Zoveda était arrivé à l'endroit où Jill et Lacri étaient. Pour l'Excuse cela avait bien l'air d'une fête, car tout le monde courrait dans tous les sens et des explosions se faisaient entendre. Alors il suivit ces deux personnages dans une invisibilité complète. De toute manière ces deux personnes n'auraient même pas pu voir Zovy vu l'état dans le quel ils étaient.

Alors ils parcoururent une certaine distance, et même, durant le voyage Zovy retenait les deux promeneurs de la toundra qu’allait flancher sous le froid ou encore il créait une sorte de mur autour d'eux un mur où le temps arrêtait pour ainsi les laisser avancer quelques minutes en se réchauffant, mais bon le cerveau de Zoveda était bien simplet. Il pensa à cela après plus d'une trentaine de minutes de marche et se n'est que 2 minutes après qu'il s'arrêtèrent sec. C'était assez loin pour continuer une fête... et bien.

Zoveda s'assit par terre et se protégea de la même manière qu’il protégea les deux navigateurs aveugles. Une dame froide d’expressions était devant eux. Elle était drôlement habiller pour une Pique et surtout pour une fête. Alors il ne se posa pas de question et regardât la scène sans trop de mal ... il ne pensait pas faire interruption, mais plutôt prendre quelque gorger d’Alcool ou danser un peu

[Bravo pour moi!!!]

Bien entendu Orion ne savait rien de cette personne salutaire, ou peu s'en fallait, qui l'avait suivi depuis sa fuite -plus que pitoyable il fallait bien l'avouer- de la cité Pique. Sinon il serait peut être allez se cacher derrier lui pour se proteger de la femme qui se dréssaient devant elle, à défaut de cette alternative il songea à repartir dans le blizzard histoir de voir si il y était... Puis son courage naturel repris le dessus, ou bien la perspective de terminer en glaçon le persuda de rester, allez savoir.

En tout cas la femme devant lui, dont il ignorait encore le nom, avait l'air encore plus froide que le banquise... Entre Jill et elle Orion se surpris à penser que ça ne devait pas être drôle tout les jours chez les demi cartes...Il prit néanmoins le parti de lui répondre, on ne fait pas attendre une Dame. Surtout pas celle là apparement.

"Je me nomme Menos, ma Dame. Je suis un humble coeur banni de mon royaume maudit, je pourrait vous compter mon histoir s'il vous en chante mais elle me semble un peu longue."

L'espion s'arrêta un instant avant de juger bon de continuer sur sa lancée. Il n'aurait peut être pas l'occasion de parler deux fois.

"J'ai renconté heu... Jill, dans la ville Pesdane, nous avons était emmener à collaborer et je dois dire que l'efficacité de vos troupes m'a proprement stupéfait..."

Ces mots lui avaient vraiment coutés mais il n'avait rien laissé transparaitre, Menos croyait vraiment ce qu'il disait et c'était lui qui menait la barque maintenant. Lui n'était que le marionnetiste derriere et il devait veillé à ce que tout ce passe bien.

"En fait je dois avouer que j'espérais pouvoir m'intégrer à vos troupes, comprenez bien que je vous demande cela parce que ça m'arrange. Pourriez vous aller chercher votre supèrieur que je puisse lui parler ?"

La froideur du regard de Serra s'accentua encore, si c'était possible. Orion n'allait pas tarder à se retrouver congelé par l'effet combiné de l'atmosphère de la toundra et de la Dix.

"Menos, hein ?" répéta Serra, avec une voix sur laquelle on aurait pu aiguiser un couteau.

Jill aurait volontiers esquissé un mouvement pour s'éloigner de la ligne imaginaire reliant sa chef à Orion, mais c'était risquer d'attirer l'attention sur elle. Elle se contenta donc de serrer les dents en attendant que cela passe. Il faut ici préciser qu'après ses "déboires" à Pesda, elle était suffisamment fatiguée pour n'avoir d'autre envie que d'aller se reposer, dans un coin à l'écart si possible. Aussi, elle avait beau ne pas beaucoup apprécier sa chef, elle ne le prendrait pas de front sans réelle provocation. Du moins, pas aujourd'hui …

Serra toisa le Cœur, ignorant totalement Jill.

"Je suis la chef de l'armée Métissée. Vous avez intérêt à être convaincant." lâcha-t-elle.

La chef de l'armée ? Rien que ça... c'était vraiment trop facile de nos jours, non pas qu'il ai connu d'autres jours.

"Ah désolé je ne pensais pas qu'une fem... heu je veux dire heu..."

Le parfait coeur aux moeurs moyennageuses et à l'esprit un peu lourds. Orion en avait vu tellement qu'il était capable de les immiter à la perfection. Le fait qu'il soit lui même un coeur n'entrait pas en ligne de compte dans son génie créatif, evidemment...

"Comme je vous l'ai dit c'est une longue histoire, tout comme le chemin que j'ai fait pour arriver jusqu'ici, si vous me le permettez j'aimerais me reposer d'abord. Je pourrais vous raconter tout ceci plus tard, lors d'un dîner par exemple ?"

Orion craignit aussitôt qu'elle ne comprenne pas qu'il s'agissait d'une plaisanterie et n'accepte le dîner, un instant plus tard il eu peur qu'elle ne comprit la plaisanterie et ne le fasse abattre. Bref il avait encore raté une occasion de se taire...

"Je veux dire que je me sens vraiment exténué et que j'ai vraiment du mal à encore tenir debout..."

C'est ce moment là que choisi l'Excuse pour se materialiser.

*Un garde du corps, evidemment. Mais je ne suis pas censé le savoir n'est ce pas ? Enfin ils sont vraiment pathétique quand même, moi je le ferait exécuter.*

Une demi seconde s'écoula, puis une seconde -comme il se doit- avant qu'Orion n'entre en action. Il sorti son sabre en acier de Thear et se détendit comme un serpent, se qui démentait cruellement ses dernieres paroles. En une fraction de seconde la pointe de l'arme se trouvait sous la gorge de l'infortuné atout.

"Qui es-tu ?"

*Quelle réplique mon petit Menos, tu as pensé à écrire des livres ?*

*Oh tais toi, tu est incapable de comprendre mon art.*

*On s'en fiche égorge le qu'on en finisse...*

*Oh non pitié silence, j'ai rien dit c'est bon.*

[HS: pourquoi est-ce que tout le monde veut se battre contre moi...]

Zovy était maintenant attaqué par l'homme «épuisé». Que ce passait-il (pauvre con tu t'es découvert!). L'homme le menaçait de son sabre de Thear. Ceci ne faisait qu'affirmer qu'il était un menteur (et un peut trop intrépide?). Cette homme n'avait rien qui pouvait vraiment choquer l'Excuse. Le temps était avec lui ... cela ne servait à rien d'utiliser autre chose, car seul le temps pouvait, pour l'Excuse, être son pouvoir le plus efficace (c'est un peu certain).

Comme à ses habitudes, Zoveda arrêta le temps. Il prit l'épée d'Orion, la planta dans la neige (attention, ton pied. Je te l'avait dit ... un chance que tu es indestructible....), puis frappa dans les côtes Orion, qui, par la suite, le sentira. Pour boucler la boucle il se mit derrière lui. Pour ne pas que les deux autres se lance sur lui il ne fit qu'apparaitre des ailes de dragon (pourquoi est-ce que les mortels ne veulent jamais perdre leur temps et attaque toujours rapidement ...).

- À toi de découvrir …

[dsl pour l'attente journées chargés]

Autant pour Orion, ce type était en fait un pro, il savait ce qu'il fesait. Il ne faisait aucun doute pour l'espion que tout ceci était un test : un étrange bonhomme arrive pour tenter on ne sais trop quoi, on regarde comment vous réagissez, si vous essayez de l'attraper c'est bon sinon... en tout cas c'est le genre de chose bien ancré dans l'esprit tordu d'un coeur. En attendant Lacrimae se trouvait un genou à terre, se tenant les côtes, la respiration sifflante. Comme si il n'avait déjà pas assez d'os brisés !!

Et une lente pensé fit son chemin jusqu'au cerveau du brave coeur. Comment ce gars avait pu fair tout ça en... même pas une seconde ? Même un métissé ultra-supra-et-tout-ce-que-vous-voudrez rapide n'en ai pas capable. Mais c'est qui encore celui là ? Il faut dire qu'avec les deux types du bar il avait eu son quota d'étrangeté pour l'année. Pour celler cette impression l'homme déploya ses ailes pour protéger ses arriere de ceux qui auraient du être ses alliés. Soit il jouait la comédie vraiment à fond soit... et pour couronner le tout il semblait se payer sa tête...désespérant.

"Oh et en plus il a de l'humour !! (tousse)"

Orion se releva, contri et rengaina son épée, résistant à l'envie de réaissayer d'embrocher l'homme face à lui.
Ton accusateur :

"Bon je pense que nous pourrions peut être tenter de parler comme des être civilisés au lieu de nous battre ?"

Les coeurs ont la mémoire courte, surtout celui-ci. Ou alors c'est de la mauvaise foi...

Voilà qu'une autre pièce entrait dans la partie … Intéressant … Quoique surprenant. Ici, en plein milieu de nulle part, malgré la proximité relative de la capitale Pique à feu et à sang, qui aurait pu deviner que quelqu'un serait susceptible d'apparaître ainsi ? Car c'était bien d'une apparition spontanée qu'il était question. Serra cependant resta de glace. Elle observait avec intérêt la réaction du Cœur. Qui ne la surprit pas vraiment. Elle aurait réagi de même si c'était devant elle que l'intrus était apparu. Non, ce qui la stupéfia fut l'étendue des pouvoirs du nouvel arrivant. Se matérialiser ainsi ex nihilo était déjà puissant, mais sa rapidité dépassait tout ce qu'elle avait pu voir auparavant, et pourtant elle en avait vu des Métissés avec des pouvoirs d'une agressivité qu'elle n'avait pas espéré trouver avant de partir de chez elle pour former son armée.

Si elle voulait récupérer cet homme parmi ses soldats, il allait falloir la jouer fine …

"Parler comme des êtres civilisés ? Et qu'avez-vous donc à nous dire, qui soit susceptible de changer mon jugement à votre égard ?"

Zoveda avait joué de chance là dessus. Il savait quand déployant ses pouvoirs ici, il allait attiré l'attention. Cependant le coeur devant lui en attirait trois fois plus de la part de la chef Métissé, ce qui soulagait largement notre Atout suprême. Zoveda n'allait, cependant, pas laisser une carte avoir du trouble par sa faute. Alors il intervint ... il prit une grande bouchée d'air et fit un pas en avant.

- Bonjour, je me nomme Ex ... Excalius je suis de la Berge métissé Sud...

Nous pouvions entendre au loin des échos de cris de Métissé se fesant tué par la contre-attaque Pique.

- Je crois bien que le moment est vraiment mal choisit pour que nous nous acharnions ici à faire un intérogatoire. Je crois plutôt que nous devrions partir le plus pressément possible, car, j'en suis sur, vous avez entendu comme moi les cris au loin et ils ne sont certainement pas pique.

L'accent Métissé de l'Excuse était assez impressionnant. Avec toutes ces années passés chez eux et avec Aracnadia, il savait comment pronnocé les chose.

Orion plissa le nez en entendant le terrible accent de Zoveda, une véritable horreur en fait. Il fallait vraiment vivre au fin fond de la cambrousse pour parler d'une telle façon. gros coup de blues... son chateau lui manquait atrocement.

il se retourna automatiquement vers Ombrenuit, elle dégageait une sorte d'autorité qui exigeait que l'on s'en reffera à elle. Elle restait totalement impassible, le fixant toujours.

"Je retire ce que j'ai dit, il me semble qu'Excalius soit dans le vrais, l'heure n'est plus aux palabres, nous devrions intervenir ma dame, mes actes vaudront certainement tous mes mots."

Le coeur se retourna vers l'endroit d'où provenait le bruit de batailles.

"Vous me jugerais par l'acier, comme il est de coutume dans nos deux pays."

Les cris atteignaient bien sûr les oreilles de Serra, mais elle n'y prêtait pas attention plus que cela. Elle notait leur présence. Puis repassait à la conversation en cours. C'était ainsi qu'elle agissait : une chose à la fois, toute sa concentration sur un seul problème, avant de passer au suivant. Actuellement, le cas sur lequel elle travaillait était représenté par Menos et Excalius, pas par la contre-attaque Pique. Après tout, les Métissés étaient suffisamment débrouillards pour savoir que lorsqu'on vous attaque, il vaut mieux se défendre … Pas besoin de chef des armées pour ça.

Mais ses interlocuteurs ne fonctionnaient pas comme elle. Ils étaient incapables, eux, de rester concentrés avec ces cris en arrière-plan. Tant pis … ou tant mieux ? Juger par les armes était certes ce qu'elle avait coutume de faire …

Serra hocha la tête, sèchement.

"Allons-y." laissa-t-elle tomber, laconique, comme toujours.